One again, julie julie... c'est jolie julie... comment fais tu pour rendre les choses aussi jolies julie?
Moi aussi j'ai été un postiche, j'en ai passé des nuits à refaire le monde, seul, avec moi même. J'ai marché dans ces rues grisatres, j'ai tappé ce pavé. J'ai rit devant l'existence la destiné les devenirs. J'ai rêvé à trop tout en esperant peu, j'ai été ce gamin perdu, au sourire béa, pris au piège dans un monde qui n'est pas vraiment le sien. A regarder les jeux, des autres, voir des sachets passés de mains en mains, contre liasse et sourire génés, souvent apeurés. Moi aussi j'en ai eu mains et poches pleine.
J'ai eu ces frissons devant certains filcs, cette pointe d'adrénaline, juste avant de me faire payer un café, une bière, ou un instant simple et plaisant avec leurs collègues. J'ai vécu ces "c'est lui", les têtes qui se tournent, les yeux grands, les fausses poignées de main, les faux sourires, les vautours qui émergent, ces filles qui pendant ces moments vous aborde bizarement... J'ai connu la femme, celle qui te fait croire à tout, celle qui te fait penser à une vie rangée, celle avec qui tu choisis la stabilité, celle que t'accompagne même chez le gynéco si elle te le demande, celle qui tu ne fuis pas, mais celle qui est partie. Je ne crois plus à l'amour.
Ma vie est morne, et sans intêret, je m'en reveille, quelques fois, pour écrire quelques phrases ci et la, cachant carences et limites avec un humour souvent absurde, rarement compris, c'est moi, je fonctionne comme cela, j'en suis profondement outré, ou pas...
Nous étions tout, mon seul ami, tout. Nous nous pensions l'art, mais sache que maintenant j'ai compris, et toi aussi, nous sommes juste le futur, toi et moi... C'est ma seule certitude... Entends le. Nous ne sommes pas ce que nous faisons, nous avons la chance, la possibilité, unique, d'être ce que nous voulons, soyons.
Fête du beaujolais nouveau, des fourgons de crs partout dans les rues, vite, rentrer et écrire... one again.
